École obligatoire à la rentrée 2021 : notre avis

Le 2 Octobre 2020 un projet de loi nous informe que l’école deviendra obligatoire à la rentrée 2021. Nous sommes en attente de la validation ou non de ce projet mais il nous semblait pertinent de nous positionner dès maintenant sur ce sujet.

L’instruction obligatoire dès 3 ans : une décision compréhensible

Depuis la rentrée 2019, l’instruction est obligatoire à partir de 3 ans, contre 6 auparavant. Surpris au départ, nous avons fini par comprendre et accepter les raisons de cette décision. En effet, pour les enfants qui ne pratiquent pas la langue française à la maison ou ceux qui ont des retards d’apprentissage, plus tôt l’apprentissage est mis en place, moins important seront les écarts avec les autres enfants. C’est donc très important pour valoriser l’égalité des chances.

Petite note : que veut dire « instruction obligatoire » ?

L’instruction obligatoire signifie que les enfants sont tenus à des apprentissages à partir de 3 ans. La manière dont les enfants acquièrent ces connaissances dépend du choix des parents. Cela peut être dans une école publique, privée sous et hors contrat ou bien à la maison, au travers de l’instruction en famille. Dans cette dernière condition, les connaissances de l’enfant sont régulièrement validées.

L’école obligatoire : fin de l’instruction en famille

En rendant l’école obligatoire à tous les enfants, le gouvernement impose aux enfants profitant de l’instruction en famille de cesser ce mode d’apprentissage. Pourquoi et quelles sont les conséquences de notre point de vue ?

Une raison insuffisante

Présentée comme une loi contre le séparatisme et l’extrémisme religieux, cette proposition ne nous apparait pas comme une solution. Cela nous semble seulement une déclaration pour rassurer les français au sujet du terrorisme. Mais malheureusement, si des familles souhaite radicaliser leurs enfants, l’obligation de les emmener à l’école ne sera pas un obstacle. Au contraire, cela risque même d’augmenter les rassemblements illégaux, ne laissant ainsi plus de repos aux enfants…

Une majorité qui subit

Cette loi est prise comme une mesure contre une minorité. La majorité se retrouve à subir ces règles qui vont à l’encontre du bien-être de l’enfant. Aujourd’hui il est déjà difficile de garder son enfant de 3 ans pour lui faire faire la sieste à la maison. Si on bloque totalement les parents pour garder leurs enfants avec eux, respecte-t-on vraiment le rythme de ces petits êtres ? Cela nous semble impossible, et donc en désaccord total avec les programmes actuels de cycle 1.

Des enfants et des familles en difficulté

Aujourd’hui de plus en plus de famille ont fait le choix de l’instruction en famille pour respecter leurs enfants, leurs rythmes et leurs différences. Qu’en sera-t-il de ces enfants qui vont souffrir de ce nouveau rythme imposé ? Comment l’éducation nationale va s’organiser pour diagnostiquer très rapidement les phobies scolaires souvent provoquées par la différence ? Pouvoir prendre en charge son enfant à la maison quand un tel syndrome arrive est une nécessité, qui aujourd’hui est remise en question.

Pourquoi faut-il se battre l’école obligatoire ?

Avec une instruction en famille qui disparait et les écoles hors contrat plus que mises en danger, il devient de moins en moins possible de faire du cas par cas. Or nous sommes tous différents. Capacités intellectuelles, gestion des émotions, … Tous les enfants ne sont pas égaux face à l’école, et pour leur offrir une véritable égalité des chances, il faut permettre à chacun de pallier à ses faiblesses.

Refuser l’école obligatoire, c’est permettre à chacun d’évoluer et de s’épanouir selon ses besoins et ses capacités. C’est aussi accepter les différences de chacun et refuser de les gommer au profit d’une société uniformisées.

L’impact sur nous personnellement

En tant que personnes atypiques, le parcours scolaire nous a parfois été difficile. C’est pourquoi l’obligation de mettre nos enfants à l’école remet grandement en question notre projet de parentalité. Nous espérons que le gouvernement ne fera pas subir ça à des enfants pour qui la vie est déjà difficile.

Tout ce que nous souhaitons c’est que l’accueil des plus jeunes soit fait dans le respect de ceux-ci, tout comme le préconise les programmes du cycle 1.