Il est légitime de se poser cette question quand des milliers d’insectes nous entourent chaque jour. Une question complexe que la science a cherché à expliquer depuis de nombreuses années. Les recherches tendent à montrer aujourd’hui que oui, les insectes ressentent la douleur. Cependant, ils gèrent cette sensation d’une manière différente de la nôtre. Faisons le tour ensemble.

Les insectes et la douleur

L’association internationale pour l’étude de la douleur (IASP) définit la douleur en ces termes “la douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle ou décrite dans ces termes”. Qu’est-ce qui, chez les insectes, nous montrerait leur capacité à vivre cette expérience ?

Des réactions face à la douleur

Tout d’abord, on constate que, face à un potentiel danger, qui pourrait induire de la douleur, les insectes ont diverses réactions :

  • L’évitement : chez de nombreux insectes, on peut observer des réactions d’évitement. Ce qui montre donc qu’ils ont la possibilité de reconnaitre le danger, et laisse également supposer qu’il a un impact désagréable pour eux.
  • Hormones de stress : des études ont montré que, confronté à une sensation violente, le taux d’hormones de stress des insectes augmentait, ce qui justifie d’une perception plus complexe que la simple sensation physique.

Ces réactions s’expliquent en partie par le fait que les insectes possèdent un système nerveux qui leur permet les sensations tactiles, de températures et d’odeurs, mais de plus qu’ils ont l’habileté de les analyser.

Une gestion bien particulière

Face à cette expérience de potentielle douleur, les insectes présentent des comportements très intéressants à étudier.

  • Une capacité à moduler la réaction : face à la douleur, les insectes ont également une capacité à ne pas réagir, malgré le fait qu’ils la ressentent
  • Protéger les endroits affaiblis : les chercheurs ont observé, entre autres chez les mouches, une aptitude à protéger un endroit blessé, et ce, durant toute leur vie

Si la douleur est belle et bien perçue, il est évident qu’elle n’est pas considérée de la même manière par les insectes que par nous. La question est alors : est-ce que cette perception et gestion de la douleur est un moyen de s’assurer de la survie de l’individu ?

Les implications d’une douleur chez les insectes

Bien que rien ne soit encore certain, les recherches tendent à montrer que les insectes ressentent la douleur. Ceci bouleverse les considérations actuelles. Quelle seraient les conséquences de cette découverte ?

  • Provoquer volontairement la douleur : écraser les insectes qui nous dérangent est très commun, mais si les insectes ressentent la souffrance, c’est une autre implication morale. En effet, cela signifierait provoquer de la douleur à un être vivant.
  • Réglementation sur les expérimentations : les expérimentations provoquant la souffrance des animaux sont majoritairement interdites sauf pour les insectes. Constater que ces derniers ressentent la douleur remettrait en discussion ces règles.
  • Étudier la gestion pour inspirer la médecine : si les insectes ont la compétence de ressentir la douleur, mais de la moduler, comprendre la manière dont ils y arrivent permettrait d’aider la médecine lors d’interventions douloureuses.

Tenir compte de la douleur chez les insectes

Compte tenu des réactions sur le long terme que provoquent les blessures chez les insectes (évitement de la source, protection de l’endroit blessé), on peut considérer que les insectes ont une mémoire de la blessure. Est-ce exagérer, donc, de considérer qu’il prenne conscience des dégâts physique ? Actuellement, rien n’a prouvé que les insectes aient une conscience, mais les études sur la douleur sont le premier pas pour étudier ce fait.

Sources

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