Les colonies polygynes sont déterminées par ce que les scientifiques appellent un super-gène. C’est-à-dire une zone du code génétique où de multiple chromosome définissent un seul et même comportement, complexe. Découvrons ensemble l’histoire de ce super-gène et de la manière dont il s’est développé chez de multiples espèces.

Apparition de la polygynie chez les fourmis rouges de feu

Il y a environ un million d’années, la polygynie est apparue chez les fourmis rouges de feu. Une caractéristique utile pour la survie de l’espèce.

Une espèce initialement monogyne

Comme beaucoup d’espèce de fourmis, les fourmis rouges de feu étaient initialement monogyne, autrement dit l’intégralité de la colonie nait d’une seule et même gyne. La colonie est donc intégralement dépendante de la survie de cette gyne. En effet, lorsque la gyne meure, la colonie ne peut plus se développer. L’espérance de vie d’une ouvrière se situant aux alentours de 2 ans, une fois la gyne décédée, il reste à la colonie au maximum 2 ans de survie.

Les avantages de la polygynie

La polygynie est une solution à ce problème. En effet, les colonies polygynes possèdent de ce fait plusieurs gynes, et peuvent en accepter de nouvelles. Il n’y a alors plus vraiment de fin de la colonie : les gynes se succèdent, permettant ainsi de perpétuer la colonie infiniment. Mais un autre avantage de la polygynie est d’éviter les conflits inter-colonies. Les ouvrières étant prêtes à accepter de nouvelles reines, les colonies voisines peuvent plus aisément devenir un seul et même nid.

Développement de la polygynie chez d’autres fourmis de feu

Ce qui a surpris les scientifiques, c’est que cette caractéristique s’est propagée chez d’autres fourmis de feu qui sont devenues colonies polygynes. Comment cela est-il possible ?

Un comportement génétique qui se propage

La polygynie est une caractéristique particulièrement intéressante. Chez les colonies monogyne, la reproduction inter-espèces est très risquée : des mauvais gènes peuvent facilement se développer. Mais, chez les colonies polygynes, ce n’est plus un risque : la colonie survivra malgré les mauvais gènes, en allant chercher des gynes avec des bons gènes. C’est ainsi que les fourmis rouges de feu ont fait se propager leurs caractéristiques auprès d’autres espèces.

Des espèces qui évoluent par hybridation

Ce comportement est ce qu’on appelle l’hybridation. L’hybridation permet aux espèces qui se reproduisent entre elles d’évoluer en gardant seulement le meilleur des gènes. Ces fourmis développent donc des particularités qui les rendent particulièrement résistantes à l’environnement et augmentent leur capacité à survivre. Les colonies polygynes ont un avantage énorme sur les autres espèces et cela leur permet par exemple de développer ce que l’on appelle des méga-colonies.

Le développement des colonies polygynes : une évolution historique

Le développement et la propagation de nouveaux comportements, comme la disposition des colonies à être polygyne, se passent sur le long terme. Il y a un million d’années que ce nouveau comportement est apparu chez une espèce, avant, petit à petit, de se propager sur d’autres espèces. Cela nous montre, encore une fois, à quel point les fourmis sont des êtres vivants qui évoluent et s’adaptent.

Source

https://scitechdaily.com/new-form-of-ant-society-evolved-in-one-species-and-spread-into-other-species/

Cet article vous a plu ? Nous avons à cœur de vous apporter ces informations gratuitement, sans vous noyer dans les publicités. En échange, cela nous ferait très plaisir si vous jetiez un œil à notre gamme de fourmilières conçues et fabriquées en France par nos soins !