Les abeilles et les fourmis sont deux hyménoptères vivant de manière sociale. Il existe de très nombreuses ressemblances entre leurs modes de vie. C’est pourquoi il n’est finalement pas surprenant de découvrir une forme de mutualisme entre ces deux espèces.
Le mutualisme, qu’est-ce que c’est ?
Le mutualisme entre deux espèces – ici les abeilles et les fourmis -, c’est un comportement d’aide mutuelle. Contrairement à la symbiose, ce comportement n’est pas nécessaire à la survie des espèces, mais permet de leur faciliter la vie. Dans le processus, chacun des membres donne quelque chose à l’autre, c’est un véritable échange.
Merci Le rucher des Marais
C’est en discutant avec Thierry, du rucher des Marais, que j’ai découvert cette forme de mutualisme. Apiculteur professionnel, il se sert de cet échange entre les fourmis et les abeilles.
La lutte contre le varroa
En apiculture, le varroa est un fléau. Cet acarien vit dans la ruche et se reproduit exclusivement dans le couvain des abeilles. Deux acides permettent de le combattre, dont l’acide formique. Cependant, l’insertion de cet acide par les apiculteurs peut également provoquer la mort des ouvrières. Et c’est là qu’interviennent les fourmis !
L’insertion d’acide formique par une colonie de fourmis est plus douce et permet de combattre le varroa tout en respectant l’essaim.
Et le mutualisme alors ?
Dans cette situation, on parle bien de mutualisme, les fourmis bénéficient donc, en retour, de quelque chose de la part des abeilles. Vous le savez, les fourmis apprécient être chauffées pour bien se développer. En s’installant entre le toit et l’isolant dans la ruche, elles sont à température parfaite. En échange de leur acide formique, elles se font héberger dans un endroit protégé et chauffer.
Pour les remercier, les apiculteurs comme Thierry les laissent vivre leur vie dans la ruche !
Un mutualisme humain
Cette situation ne peut exister que grâce à l’organisation des ruches humaines, qui présente un espace dans lequel les fourmis sont bien. Dans le cœur de la ruche, les températures sont trop élevées pour les fourmis. L’humain a donc un rôle très important dans l’élaboration de ce mutualisme. En somme, c’est un mutualisme à 3 acteurs !
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