Les fourmis sont des insectes sociaux. Se nourrir relève donc d’une activité commune. Voici un petit point sur la manière dont ce processus se déroule.

Si vous cherchez des informations sur la manière dont vous pouvez nourrir vos fourmis, n’hésitez pas à lire l’article consacré.

Partir à la « chasse » pour se nourrir

Dans un premier temps, les fourmis doivent trouver la source pour se nourrir. Elles s’organisent donc pour une grande efficacité et sécurité. Individuellement, certaines fourmis partent à la recherche d’une source de nourriture adapté. Lorsque l’une d’elles a trouvé un endroit satisfaisant, elle revient au nid. En rentrant, elle trace une piste de phéromones puissante pour qu’elle et ses sœurs retrouvent aisément le chemin jusqu’à la source.

Selon la taille de la réserve trouvée, un groupe de fourmis plus ou moins grand part ramasser le butin. Elles peuvent ainsi s’organiser pour porter des gros morceaux à plusieurs. De plus, elles s’assurent d’une sécurité renforcée en étant assez nombreuse pour combattre. C’est à ce moment de la recherche qu’elles forment de longue traîne que l’on peut parfois observer.

Selon les régimes alimentaires, cette première étape peut présenter des différences.

Les carnivores chasseuses

Certaines fourmis se nourrissent exclusivement de viande fraîche, il leur faut donc trouver une proie et la chasser. Dès le départ, elles partent en groupe, à la recherche d’insectes ou de petits mammifères pour se nourrir. Lorsqu’elles en trouvent un adapté à la taille de leur groupe, elles l’attaquent pour le mettre à mort et le découper en morceaux.

Les éleveuses

D’autres fourmis, qui se nourrissent exclusivement de miellat, un liquide sucré produit par les pucerons, se sont adaptées autrement. Face à la difficulté de trouver pucerons, elles ont mis en place des stratégie d’élevage. Ainsi plus besoin d’aller à la chasse, une chambre est entièrement dédiée à l’élevage des pucerons, qu’elles sucent, sans les tuer, pour récupérer le liquide et s’en nourrir.

Ramener les liquides

Beaucoup de fourmis se nourrissent de ces liquides sucrés, mais seules certaines pratiquent l’élevage. Toutes ont besoin de ramener ce liquide dans le nid. Mais comment faire quand on se sert de mandibule pour attraper ses ressources ?

C’est à ce moment qu’intervient le jabot social. Le jabot social est un deuxième estomac qui permet aux fourmis de mettre des aliments en « réserve ». Elles peuvent ainsi le transporter et le donner à leurs congénères.

Comment faire sans jabot social

Certaines espèces se sont développées génétiquement sans ce jabot social. Pourtant elles se nourrissent également de liquides sucrés. Dans ce cas la tâche est plus complexe. Pour nourrir la colonie, les fourmis qui partent à la recherche des liquides les roule dans une boule de sol (sable ou terre par exemple) pour ramener, petit à petit les liquides jusqu’au nid.

Nourrir toute la colonie

La colonie se compose de trois grandes catégories qui ont besoin de se nourrir : la gyne, le couvain et les ouvrières. Pour que la colonie se développe, il faut nourrir tout le monde équitablement.

Les ouvrières (et la gyne)

Pour nourrir les ouvrières, c’est facile. Une partie se nourrit au moment de la recherche de nourriture, remplissant ainsi leurs estomacs et leurs jabots sociaux. Pour les autres, les fourmis utilisent le procédé de la trophallaxie, c’est-à-dire leur capacité à régurgiter de la nourriture du jabot social dans la bouche de leurs sœurs. Elles peuvent participer à plusieurs à ce procédé. C’est également ainsi que la gyne se nourrit.

Pour les fourmis telles que le genre Messor, qui se nourrit principalement de graines, la trophallaxie n’est pas valable. Elles n’ont pas de jabot social et les graines ne sont pas des liquides. Alors elles ramènent les graines dans le nid et utilisent l’humidité pour les broyer en ce que l’on appelle du pain. Ce format, presque liquide s’avale facilement par une fourmi mais se déplace aussi dans les mandibules. Chacune peut donc avoir sa part.

Le couvain

Le couvain est dépendant des ouvrières pour être nourri. Celles-ci utilisent une forme de trophallaxie pour le nourrir. Pour se développer, le couvain a principalement besoin de protéine. Les ouvrières qui s’occupe du couvain passe beaucoup de temps à le lécher. Ainsi, elles déposent sur lui l’alimentation nécessaire à son bon développement mais aussi des produits antibactériens pour le protéger des maladies.

Lorsque la colonie souhaite développer des sexués, ceux-ci sont nourris beaucoup plus que le reste du couvain. Cet apport nutritif important leur permettra de se développer de manière adaptée.

Conclusion : bien se nourrir chez les fourmis

Se nourrir chez les fourmis ce n’est pas une tâche facile. Plusieurs éléments entre compte dans le processus. Les fourmis doivent s’assurer le bon équilibre nutritif adapté à leur espèce et de nourrir tous les membres de la colonie selon ses besoin.

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